La magie du rangement : de la théorie à la pratique

 

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Même pas peur…

Si, comme moi, vous avez conservé quasi-religieusement la robe qui vous a permis de séduire votre ex-mari, les bodys au cols jaunis de votre fils qui vient d’avoir 15 ans, et des dizaines d’habits décousus, que vous repriserez un jour quand vous aurez perdu ces satanés kilos, alors je vous conseille de lire l’ouvrage de Marie Kondo intitulé la magie du rangement

Le livre de cette japonaise, m’a fait prendre conscience d’une de mes principales barrières mentales qui m’empêchait de me débarrasser de tous mes objets encombrants : j’étais persuadée que pour trier, donner, jeter, il fallait du temps. Or ce que conseille Marie Kondo, c’est d’aller vite et même le plus vite possible. Sinon, rien de nouveau, il faut mettre en tas, par exemple, tous les habits de la maison qui sont parfois éparpillés dans plusieurs pièces et trier  en trois catégories : poubelle, sac pour les bonnes œuvres, et ce que l’on conserve. Puis vous rangez le linge dans les armoires, penderies et tiroirs, le plus vite possible.

En combinant vitesse et désir de minimalisme, je me suis attaquée à TOUS mes habits et bout de chiffons de mon appartement et j’ai tout trié et jeté en 30 minutes. Je n’ai gardé « que » 70 pièces, chaussures, écharpes et maillots de bains compris ( mais hors chaussettes et sous-vêtements).

Ensuite j’ai plié le linge, mais sans utiliser la méthode du livre : je n’aime pas suivre à la lettre ceux qui prétendent « savoir » surtout quand ils transforment leur trouble obsessionnel de l’ordre en business …

En deux heures, j’avais tout rangé. Le lendemain, je me suis attaquée aux vêtements des enfants et enfin, j’ai pu respirer, avec des placards accessibles… Le bonheur !

Le surlendemain, j’ai trié les livres, de quatre bibliothèques pleines à craquer, je n’en ai conservé qu’UNE seule. J’ai failli abandonner l’objectif de vitesse (et donc la réalisation du tri), car les livres ont un caractère sacré pour moi (« on ne brûle pas la culture »). Les idées qui m’ont aidé à ne pas flancher sont celles-ci :

  • Ce que devait t’apporter un livre au moment où tu l’as lu est en toi. L’objet lui même ne t’apportera rien de plus.
  • Se séparer d’un livre, n’ôte pas le souvenir de ce livre.
  • Si tu n’as pas lu un livre au moment où il est rentré chez toi, tu ne le liras pas plus dans 2 ou 5 ans. Sépare t-en !
  • La richesse est en toi et non à l’extérieur de toi et ne se mesure pas à la dimension de ta bibliothèque. 
  • Sur ton lit de mort, on ne dira pas, « elle avait beaucoup de livres » mais elle « aimait lire »….

Enfin, le 4ème jour, je me suis  attaquée aux « souvenirs », sources d’émotions, j’ai trié des photos, jeté mes cours de facs, les cinq exemplaires de mon mémoire de maîtrise, mais j’avoue que mon rendement a baissé.

Un mois après, je suis extrêmement satisfaite du résultat concernant ma garde robe, je me sens allégée, et presqu’une nouvelle femme, avec des vêtements qui me vont et qui correspondent à qui je suis maintenant.

Pour les livres, le sentiment est plus mitigé, j’ai l’impression de m’être un peu amputée, difficile de ne pas m’identifier à eux. Est-ce que j’ai bien choisi ? Je ne suis pas mes livres mais je n’en suis pas encore persuadée… 

Quant aux « souvenirs », j’avoue que je n’ai pas vraiment joué le jeu, même si toutes les photos floues ou en double – voire triple exemplaire – ont fini déchiquetées…

Si j’ai « donné » ou « jeté » des vêtements que je ne voulais plus, je me suis « séparée » de mes livres… D’un point de vie lexical et psychologique, l’effet n’est pas le même… Le désencombrement est un chemin…

Et vous, avez-vous essayé cette méthode ? Quels sentiments avez-vous éprouvé en l’appliquant…

La méthode KonMari
Ils en parlent  : article du Figaro, ranger pour être plus heureux, les dix commandements de la papesse du rangement,